Moi, encore moi et enfin moi... mais je ne suis pas égocentrique
Hier, j'ai eu 25 ans... le temps avance et file... et je n'ai pas l'impression d'avancer... et pourtant...
J'avais décidé, en commençant ce blog qu'il ne serait pas question ici d'un journal intime dans lequel j'exposerai ma vie mais que je me limiterais à des questions d'ordre plutôt "professionnel"... mais c'est impossible... d'autant plus lorsque l'on évoque la psycho... je ne peux pas évoquer mon parcours en psycho, mes études, etc sans passer par tout ce que cela implique sur le plan personnel et inversement, mon évolution personnelle influence également mon parcours professionel... bref, tout est imbriqué, finalement nous ne faisons qu'un et l'on ne peux pas dissocier "la psy" de l'être humain et réciproquement...
Je risque d'être très confuse dans mes prochains articles et il est fort possible que l'on ne me comprenne pas tout simplement parce que je ne suis pas au clair avec moi-même et que j'ai parfois du mal à me comprendre... De plus, comme je n'ai pas écrit depuis un moment, je risque de me mélanger les pinceaux dans la chronologie, de citer des évènements familiers pour moi sans les avoir évoqués au préalable...
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Je fais une pause dans mon travail avec ma psy... moi j'appelle ça une pause (ça me rassure), elle appelle ça un arrêt définitif ou non suivant mon choix... bref, je suis arrivée à un moment où je n'ai plus envie d'y aller, j'ai eu beaucoup de mal à prendre cette décision mais je l'assume plutôt bien pour l'instant... j'ai également décidé de redevenir une non-fumeuse... après 10 ans de dépendance, ça s'annonce difficile... ma psy m'a fait très justement remarqué que j'arrêtais deux "soutiens" en même temps: le soutien psy avec elle et le "soutien" qu'une cigarette à l'impression d'apporter... mais également que je décidais de mettre un terme à deux dépendances et elle a rajouté "D'autres arrêts en vue?"... cela a fait eccho en moi mais je ne souhaite pas l'aborder ici.
Suite à ce travail notamment, à la période de ma vie et à tous les évènements qui ont pu se passer, j'en arrive à une découverte de moi-même, disons au tout début de l'exploration et je n'ai pas trop envie de me poser certaines questions (je ne sais pas encore lesquelles d'ailleurs) en travail psy. C'est assez dingue qu'il faille attendre 25 ans pour se rendre compte que l'on existe, que l'on a des sentiments, des envies et que même si c'est plus facile ce n'est pas enrichissant de laisser les autres penser et agir pour soi... C'est vrai que c'est plutôt tranquille de ne prendre aucune décision seul, aucune responsabilité... mais seulement jusqu'à ce qu'on se rende compte que ce n'est pas forcément ce qu'on veut... et comment ne pas paraître, du jour au lendemain égoïste ou indifférent quand on a toujours fait en sorte de répondre aux attentes des autres du mieux qu'on pouvait...
En plus, moi qui a toujours consacré mon temps aux autres c'est difficile de faire admettre aujourd'hui qu'on a besoin du temps pour soi-même... les gens autour croient que l'on se renferme, que l'on déprime... mais en fait j'ai tout simplement envie d'être seule, de faire ce que je veux de ces moments-là, suivant mes propres envies et surtout qu'on ne vienne pas me faire chier...
En ce qui concerne l'arrêt de la cigarette, ça faisait un moment que j'y pensais... je suis allée voir mon médecin la semaine dernière qui m'a conseillé de choisir la date de l'arrêt définitif: j'ai choisi le jour de mon anniversaire, c'est à dire hier... La journée c'est super bien passé, je n'ai pas ressenti de manque avec le patch, j'étais contente... mais hier soir après un repas d'anniversaire copieux, j'ai décidé d'en fumer une, non pas que le manque se faisait ressentir mais plutôt avec l'esprit qu'une cigarette ne me ferait pas de mal, que ça serait exceptionnel et que comme je n'avais ressenti aucune difficulté dans la journée, un tel écart n'était pas bien grave... je n'ai pas culpabilisé plus que ça d'ailleurs... le problème c'est que ce matin je me suis dit la même chose et que j'en ai fumé une... et là je culpabilise... si je m'attaque moi-même à ma motivation, je fais carrément du sabotage et je ne risque pas d'y arriver comme ça... alors je me sers de ces deux erreurs en me disant que ça ne pas rien apporté, ni soulagement, ni bien-être et je penserais à ça à chaque fois que j'aurais envie de fumer... aujourd'hui c'est plus difficile, seule chez moi, devant l'ordi, c'est des circonstances dans lesquelles habituellement mon paquet y passe dans la journée... mais je ne craquerais pas, j'ai mes sucettes, mon patch et surtout ma fierté mal placée pour m'aider à tenir...